Jean-Paul Caverni, professeur de psychologie cognitive à l’université d’Aix-Marseille-I et membre du Comité consultatif d’éthique, précise que, selon lui, les perspectives thérapeutiques légitiment la démarche du clonage humain. Il évoque pourtant l’objection éthique suivante : la technique du clonage thérapeutique réduit l’embryon à l’état de chose ce qui est incompatible avec son statut de « personne humaine potentielle ».
Il s’étonne que certains, tout en dénonçant les conséquences éthiques d’une telle pratique, n’hésitent pas à proposer en même temps la recherche sur les embryons surnuméraires. Jean-Paul Caverni parle de crime de “ lèse-humanité “.
Par ailleurs, on ne peut interdire en France, selon lui, ce qui sera autorisé dans d’autres pays : à savoir le clonage thérapeutique. Il précise que le développement de l’embryon obtenu par clonage jusqu’à la naissance devra être condamné « par des accords internationaux implacables ».
Le Monde 24/02/01