L’an dernier, la Chine avait mis fin à la politique de l’enfant unique, « pour contrer le processus de vieillissement de la population ». Mais cette mesure n’a pas autant d’effets qu’escomptés : « 90 millions de couples auraient la possibilité d’avoir un deuxième enfant », mais « près de la moitié d’entre eux sont âgés de plus de 40 ans ». Le débat sur la GPA est donc ouvert, et le Quotidien du peuple, organe de presse officiel, en a vanté les « bienfaits » vendredi dernier.
En 2016, 17,87 millions de bébés chinois sont nés, « soit un million de plus qu’en 2015 ». Toutefois, ce chiffre est « en deçà de l’objectif de 2 millions de naissances supplémentaires chaque années », nécessaire pour le renouvellement des générations. En outre, les naissances de 2016 sont le résultat de l’ « effet d’aubaine », mais « ça ne durera probablement pas », estime Isabelle Attané, démographe. Et cette augmentation pourrait en partie être due à un meilleur système d’enregistrement des naissances.
La GPA est aujourd’hui interdite en Chine. Cependant « même si le recours aux mères porteuses, ainsi que le commerce de sperme, ovules ou embryons était autorisé, rien ne dit que le vieillissement de la population soit enrayé ». Les conditions matérielles (horaires de travail à rallonge, coût de l’éducation, manque de structures de garde) n’encouragent pas les couples à élever plus d’un enfant.
Libération, Zhifan Liu (7/02/2017)
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