Bébés OGM : la Chine adopte une nouvelle règlementation

Publié le 27 Fév, 2019

Suite à l’ « affaire des bébés OGM »  (cf. Bébés OGM : cobayes malgré eux), la Chine a rédigé une nouvelle règlementation pour la recherche génétique. Celle-ci prévoit de classer « à haut risque » tous les « travaux sur des matériaux génétiques », incluant la manipulation et le transfert de gènes, mais aussi la recherche sur les cellules souches. Ce type de recherche sera surveillé par les autorités sanitaires, et des amendes allant de 6500 à 13000€ seront attribuées aux chercheurs ou institutions « qui se livreraient à de telles recherches sans autorisation ». De plus, « l’Etat pourra stopper et confisquer les travaux ». Enfin, « un savant qui percevra “des revenus illicites” à la suite de recherches non autorisées sera pénalisé à hauteur de 10 à 20 fois les revenus en question » et sera suspendu pour une durée de six mois à un an, voire à vie « si les circonstances sont graves ». Jusqu’à présent, la Chine disposait d’une « brève réglementation » datant de 2003 pour ce domaine, qui interdisait les manipulations génétiques d’embryons sans prévoir de peine pour les contrevenants.

 

Pour aller plus loin :

·Bébés OGM : le Parlement européen plaide pour un moratoire

·Bébés génétiquement modifiés : L’OMS lance un comité d’éthique

·Edition du génome : vers de nouvelles directives internationales ?

·Un moratoire international interdisant la modification génomique ? Une proposition de la députée Marie-France Lorho

·Bébés génétiquement modifiés : He Jiankui risque la peine de mort

·Le ministre chinois de l’éducation demande aux universités d’évaluer leurs programmes de recherche sur l’édition du génome

AFP (27/02/2019)

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