Suite à l’ « affaire des bébés OGM » (cf. Bébés OGM : cobayes malgré eux), la Chine a rédigé une nouvelle règlementation pour la recherche génétique. Celle-ci prévoit de classer « à haut risque » tous les « travaux sur des matériaux génétiques », incluant la manipulation et le transfert de gènes, mais aussi la recherche sur les cellules souches. Ce type de recherche sera surveillé par les autorités sanitaires, et des amendes allant de 6500 à 13000€ seront attribuées aux chercheurs ou institutions « qui se livreraient à de telles recherches sans autorisation ». De plus, « l’Etat pourra stopper et confisquer les travaux ». Enfin, « un savant qui percevra “des revenus illicites” à la suite de recherches non autorisées sera pénalisé à hauteur de 10 à 20 fois les revenus en question » et sera suspendu pour une durée de six mois à un an, voire à vie « si les circonstances sont graves ». Jusqu’à présent, la Chine disposait d’une « brève réglementation » datant de 2003 pour ce domaine, qui interdisait les manipulations génétiques d’embryons sans prévoir de peine pour les contrevenants.
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AFP (27/02/2019)