Le 26 mars dernier, des médecins américains ont pratiqué la première greffe mondiale de pénis et de scrotum sur un soldat grièvement blessé par une bombe en Afghanistan. L’intervention a duré quatorze heures et a été effectuée par neuf chirurgiens plasticiens et deux chirurgiens urologues de l’hôpital John Hopkins University de Baltimore.
« Nous avons bon espoir qu’il retrouvera des fonctions sexuelles et urinaires presque normales», a déclaré le professeur W.P. Andrew Lee, directeur du département de chirurgie plastique et reconstructrice de l’Université.
Le pénis, le scrotum et une partie de la paroi abdominale ont été prélevés sur un même donneur décédé. Les médecins ont fait le choix de ne pas greffer les testicules du donneur, afin de ne pas être confrontés à un problème éthique crucial. En effet, dans ce cas, le receveur aurait engendré des enfants du donneur d’organes. Le greffé, qui souhaite garder l’anonymat, se porte bien.
Les greffes de pénis sont encore exceptionnelles : on compte seulement 4 greffes réussies dans le monde, dont celle annoncée hier. Une première greffe de pénis avait été pratiquée en Chine en 2006, mais le receveur avait dû subir une ablation suite à de «graves problèmes psychologiques ». La première greffe du pénis réussie a eu lieu en 2015 en Afrique du Sud. Les Etats-Unis ont suivi en 2016 au Massachusetts General Hospital de Boston.
Voir aussi : Une première greffe de pénis annoncée aux Etats-Unis
AFP 234018), New York Times, Denise Grady (23/04/2018), Jean-Yves Nau (20/04/2018), BBC News (23/04/2018)