Analyse complète du génome : où s’arrêter ?

Publié le 25 Avr, 2018

Au centre de génétique humaine de l’UZ Leuven en Belgique, les chercheurs prévoient de commencer à « analyser le génome entier de patients atteints de maladies génétiques rares », d’ici la fin du mois. Pour 2000 euros par test non remboursés, un appareil devrait permettre d’établir un diagnostic basé sur l’analyse complète du génome pour des patients présentant des maladies génétiques inexpliqués. Les génomes seront interprétés « grâce au développement des nanotechnologies, des ordinateurs super puissants et à la mise en place de bases de données internationales reprenant les séquences ADN de milliers de patients ».  Le professeur Gert Matthijs du Centre de génétique humaine de l’UZ Leuven explique qu’ « en analysant pleinement leur ADN et en le comparant avec d’autres, nous verrons où se situent les déviations et ferons de meilleurs diagnostics ».

 

Cependant, alors que les chercheurs estiment que ces tests vont se généraliser dans les années à venir, cette avancée n’est pas sans poser un certain nombre de questions éthiques : « Que dites-vous et que ne me dites-vous pas? Qui deviendra le propriétaire du fichier informatique contenant toute l’analyse? Effectuez-vous ce test à la naissance ou déjà dans l’embryon? ».  Car, relève le professeur, « plus nous ferons d’analyses et plus nous comparerons, mieux nous serons capables d’identifier à l’avance toutes sortes de maladies. Plus nous cartographierons le génome d’un patient, plus nous tomberons sur des informations que nous ne cherchions pas » et il considère que « nous pouvons donner au patient uniquement les informations qui exigent une action clinique ».

 

Aussi, sur ce sujet, un débat de société s’impose qu’il ne faudrait pas reporter. 

le Vif, Muriel Lefevre (24/04/2018)

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