« Que les médecins et tous les acteurs de la santé n’oublient jamais de conjuguer la science, la technique et l’humanité ». Ces mots, le Pape François les a prononcés hier à l’attention des membres de l’Académie pontificale pour la vie qui se réunissaient pour leur XIIe assemblée plénière. Le Pontife les recevait en ouverture de leurs travaux.
A cette occasion, il a rappelé que « la science et la technique ne suffisent pas : pour accomplir le bien, il faut la sagesse du cœur », regrettant qu’aujourd’hui : « La nature humaine se trouve ainsi réduite à la seule matière, modelable selon n’importe quel dessein ». Aussi, pour lui, « la première nature à garder, afin qu’elle porte du fruit, est notre propre humanité ».
S’adressant au monde de la santé, le Pape a longuement insisté sur l’importance de la dimension humaine de l’approche médicale : « Bien agir ne consiste pas à appliquer correctement le savoir éthique, mais cela suppose un intérêt réel pour la personne fragile », et il a invité les étudiants à « accueillir et soigner la vie humaine, selon la dignité qui lui appartient et quelles que soient les circonstances ».
Il s’est réjoui, estimant que « la culture contemporaine conserve encore les prémisses pour affirmer que l’homme, quelles que soient ses conditions de vie, est une valeur à protéger ».
Enfin, il a achevé son intervention par une mise en garde : « Nous devons être attentifs aux nouvelles colonisations idéologiques qui se glissent dans la pensée humaine, y compris chrétienne, sous l’apparence de vertus, de modernité, d’attitudes nouvelles, mais ce sont des colonisations c’est-à-dire qu’elles privent de la liberté, et elles sont idéologiques en ce qu’elles ont peur de la réalité telle que Dieu l’a créée ».
Zenit (03/03/2016)