Au Vietnam, une femme a été arrêtée pour avoir « dirigé un service commercial de maternité de substitution » au moyen d’un groupe Facebook lui permettant de contacter des mères porteuses et des vendeuses d’ovocytes.
Contactée par un homme d’Hanoï souhaitant avoir recours à une gestation par autrui en utilisant son propre sperme, Phan Thi Hang Oanha trouvé une mère porteuse, mais le transfert d’embryon a échoué. Une seconde femme a accepté d’être mère porteuse. Cependant, pour que ces deux femmes puissent avoir accès à l’hôpital, Oanh a chargé un intermédiaire d’effectuer de faux documents et de faux papiers. Ils ont été arrêtés. D’autres réseaux ont déjà été démantelés au Vietnam en avril et en août 2019 puis en avril 2021 (cf. Deux réseaux de mères porteuses identifiés au Vietnam).
En effet, la gestation par autrui “commerciale” est interdite au Vietnam. La violation de cet interdit peut entraîner une amende pouvant aller jusqu’à 200 millions de VND (environ 8500 euros) et une peine de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans. La pratique, quand elle n’est pas commerciale, est légale depuis un amendement à la loi sur la famille et le mariage de 2015. Pour y avoir recours, la femme ne doit pas être en mesure d’avoir des enfants pour des raisons de santé, et l’embryon doit être conçu avec les gamètes du couple. Concernant la mère porteuse, elle doit être une parente proche âgée de 21 à 40 ans, en bonne santé physique, avoir eu au moins un enfant et obtenir le consentement de son mari si elle est mariée.
Source : BioNews, Ryan Au (03/10/2022)