Des gynécologues québéquois souhaitent généraliser l’accès au dépistage prénatal (DPN).
Michelle Moreau, étudiante au baccalauréat en pratique sage-femme, rappelle que l’amniocentèse, qui consiste à prélever du liquide amniotique, n’est pas un geste banal et doit donc rester exceptionnelle. Isabelle Brabant, sage-femme renommée, souligne que l’amniocentèse ne garantit pas un enfant parfait puisqu’elle ne décèle pas la majorité des anomalies génétiques, exception faite de la trisomie 21 et que, par ailleurs, l’amniocentèse aboutit à une fausse-couche dans 0.5 à 1% des cas. "Sommes-nous prêts à sacrifier force innocents en parfaite santé pour le "bénéfice" d’éliminer quelques êtres différents et non moins parfaits que nous ?", s’interroge Michelle Moreau. "Nous avons condamné le nazisme et ses crimes de guerre, mais nous sommes en train de faire pire. L’eugénisme caché sous la bonne intention de vouloir donner aux parents l’option de ne pas garder un enfant considéré anormal est pathétique", ajoute-telle.
David Roy, chercheur en éthique, s’inquiète aussi de cette idéologie "dangereuse" et liberticide selon laquelle notre société n’aurait pas de place pour les personnes handicapées.
LCN 13/01/07 – cyberpresse.ca 13/01/07