Près de trois semaines après l’intervention, une femme chinoise de 69 ans à qui on a transplanté un rein de porc est en bonne santé, selon les médecins. La patiente est toujours sous surveillance à l’hôpital (cf. Xénotransplantation de rein de porc : première opération en Chine sur un patient).
Une Américaine vit quant à elle avec un organe porcin depuis plus de 4 mois (cf. Xénotransplantation : elle avait donné un rein à sa mère, elle reçoit un rein de porc ; Etats-Unis : une deuxième transplantation de rein de porc).
Vers une filière française ?
Fin janvier, des médecins ont lancé un consortium « pour structurer le secteur des xénogreffes » en France, impliquant des chercheurs et des éleveurs. Il compte pour le moment une vingtaine de participants. Xénothéra, une biotech implantée à Nantes, a déjà démarré un élevage de porcs destinés aux xénotransplantations (cf. Un brevet accordé aux Etats-Unis pour la xénotransplantation ?). Les premiers essais cliniques sont prévus d’ici 2 à 3 ans.
Pour Gilles Blancho, directeur de l’Institut transplantation, urologie, néphrologie au CHU de Nantes, il faut développer une filière de xénogreffes en France « pour garder une souveraineté médicale et économique ». Evoquant le « modèle américain ou chinois », le chercheur ne voudrait pas avoir à « acheter des organes ou des animaux à l’étranger » (cf. Un chercheur allemand se lance dans l’élevage de porcs pour les xénogreffes).
Sources : France info (29/03/2025) ; Medical Xpress, I. Edwards (30/03/2025)