Le DPNI[1] « pourrait permettre d’économiser les soins offerts aux personnes atteintes de trisomie 21 ». C’est la récente déclaration du Collège britannique royal des obstétriciens et gynécologues, qui propose au NHS[2] de réaliser une « analyse économique rigoureuse » pour évaluer les « avantages » et la « rentabilité » du DPNI. Pour l’heure le NHS souhaite « restreindre la proposition du DPNI aux femmes à haut risque ». Mais pour le Collège, « si la décision [de le restreindre aux femmes à haut risque] a été prise principalement pour des raisons de coût, une analyse économique plus rigoureuse doit être faite incluant les coûts à vie des soins aux enfants et aux adultes atteints de trisomie 21 », pour envisager de le proposer à toutes les femmes enceintes.
Les associations de défense des personnes handicapées ont condamné cette recommandation « choquante » qui « met un prix sur la vie des personnes atteintes de trisomie 21 » ; « pire, cette recommandation vient d’un collège respecté de médecins ». Des parents d’enfants atteints de trisomie 21 ont réagit vivement :
- « L’argument froid et calculé qui cherche à équilibrer vie humaine et frais médicaux est terrifiant, et profondément troublant (…) Nos enfants ne sont pas un fardeau ».
- « On nous dit que le DPNI permet aux femmes de choisir, mais c’est un écran de fumée pour les professionnels de santé qui se déchargent de leur responsabilité ».
- « La vie de ma fille vaut beaucoup plus que le coût des soins qu’elle pourrait demander ».
- « En tant que parent d’une jeune personne atteinte de trisomie 21, je suis consterné par la suggestion que le coût des soins à vie pour les enfants et adultes atteint de trisomie 21 devrait être un facteur pour déterminer si oui ou non ils devraient être nés ».
[1] Dépistage prénatal non invasif.
[2] National Health Service.
Daily mail, Sam Greenhill (22/09/2016)