Le 20 mai dernier, les parents de Vincent Lambert ont assigné par voie de citation directe le CHU de Reims et le docteur Vincent Sanchez pour « non-assistance à personne en péril » devant le tribunal correctionnel de Reims. L’assignation sera examinée le 4 juin lors d’une audience de consignation. « C’est une sonnette d’alarme » a déclaré Me Jean Paillot, l’avocat des parents. « Il s’agit de faire valoir que le médecin et l’hôpital, en décidant d’arrêter d’hydrater et d’alimenter Vincent Lambert malgré les mesures provisoires formulées par le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU, agissaient en dehors du droit. » « Il s’agit aussi de mettre en lumière que Vincent Lambert n’a rien à faire dans une unité de soins palliatifs car il n’est pas en fin de vie » a poursuivi Me Paillot. « Nous demandons à ce qu’il puisse être transféré dans un établissement spécialisé où il pourra avoir droit aux soins les plus appropriés selon les termes de la loi » a-t-il précisé, assurant que « certains établissements se déclarent prêts à l’accueillir ».
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AFP (27 mai 2019)