La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a rejeté aujourd’hui la requête des parents de Vincent Lambert contre l’arrêt du Conseil d’Etat qui a validé la décision d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de leur fils, dans un état de conscience altéré depuis 10 ans. Elle a en fait refusé les demandes de mesures provisoires qui consistaient à « suspendre l’exécution de l’arrêt du Conseil d’État du 24 avril 2019 et prononcer une interdiction de sortie du territoire de Vincent Lambert ».
« Si nous ne pouvons que déplorer cette décision de la CEDH qui condamne Vincent Lambert à mort pour la 5e fois, c’est du Comité des droits des personnes handicapées (CIDPH) que nous attendons aujourd’hui et principalement que les droits de Vincent Lambert soient enfin défendus » ont réagi ses parents, son demi-frère et sa soeur.
Pourquoi une telle décision alors que « des milliers d’autres patients comme lui sont admirablement traités dans des unités spécialisées qui ne demandent qu’à l’accueillir ? » a souligné Jean-Marie Le Méné, le président de la Fondation Jérôme Lejeune. La raison est que Vincent Lambert est le « bouc émissaire idéal qui permettra à l’État de franchir le cap de la normalisation de l’euthanasie » explique-t-il. « Il faut des “illégalités fécondes” pour faire passer la barbarie du fait au droit. Certains vivants sont des désordres, leur mort rétablit l’ordre » écrit-il.
Pour aller plus loin :
Vincent Lambert : l’arrêt des soins validé par le Conseil d’Etat
Vincent Lambert : un destin suspendu
Vincent Lambert et ses médecins successifs devant le Conseil d’État
AFP (30/04/2019) ; Valeurs Actuelles, Jean-Marie Le Méné (2/05/2019) – Certains vivants sont des désordres