François-Xavier Bellamy analyse les enjeux de la décision rendue aujourd’hui par le Dr Daniela Simon au sujet de Vincent Lambert. Le « cas particulier » de Vincent Lambert « déchaine (…) les passions, parce qu’il montre la croisée des chemins où nous sommes arrivés ».
Les questions sont nombreuses : « Comment recevoir cette fragilité ? », « quel regard poser sur une vie qui dure hors de toutes les normes, sur un corps dans l’extrême dépendance, sur une conscience qui ne s’exprime plus ? », mais aussi « que se passe-t-il dans cette conscience désormais impuissante à se dire ? », « comment peut-on affirmer, puisque nous savons si peu de choses de ce qu’il vit, en ce moment, que ce corps souffrant n’est plus rien, plus rien qu’un lit à libérer dans le couloir d’un CHU ? Comment peut-on écrire de Vincent qu’il ne serait qu’un légume ? »
Autant de questions sans réponses, de « zones d’ombres » qui « devraient nous obliger à la plus absolue prudence. Le principe de précaution, qui a valeur de principe constitutionnel lorsqu’il s’agit de l’environnement, ne devrait il pas peser infiniment plus lorsqu’une vie humaine est en jeu ? »
Par ailleurs, « l’Entente parlementaire pour la famille présidée par Xavier Breton, publie une lettre à l’attention du ministère de la Santé, pour ‘lui faire part de son incompréhension’, tant sur le plan humain que juridique, quant à la situation de Vincent Lambert. » Les parlementaires s’interrogent sur le transfert demandé par « des parents qui veulent s’occuper de leur fils » : « Pourquoi n’est il pas effectué ? ».
Le Figaro (23/07/2015)