Le gouvernement vietnamien commence à s’inquiéter de l’inversement du déséquilibre démographique en faveur des hommes. En 1999, au moment du recensement, les femmes représentaient 50,8 % de la population. Aujourd’hui, les experts prévoient que le Vietnam ne va pas tarder à se retrouver dans la situation qui est celle de la plupart de ses voisins et en particulier de la Chine où le nombre des hommes est supérieur de 100 millions à celui des femmes.
Selon les statistiques officielles, la proportion annuelle moyenne de naissances masculines est de 106 pour 100 naissances féminines. Cette proportion peut s’élever encore bien davantage dans les campagnes où l’on relève un déséquilibre encore plus grand, 112 ou même 118 naissances masculines pour 100 naissances féminines. Les foetus de sexe féminin sont les principales victimes de l’avortement dans un pays où la préférence va à l’enfant mâle, héritage de l’idéologie confucéenne et par nécessité économique.
C‘est pourquoi, l’Assemblée nationale du Vietnam s’apprête à renforcer le caractère illégal des avortements décidés pour choisir le sexe de l’enfant.
Dinh Công Thoan, responsable du comité d’élaboration de la loi, a annoncé le 4 juillet dernier que la nouvelle version de la loi interdirait l’avortement pour choix du sexe de l’enfant et prévoit que les examens qui déterminent le sexe du foetus doivent être interdits lorsqu’ils sont pratiqués en vue de l’avortement du fœtus.
Zenit 17/07/02 – Eglises d’Asie 15/07/02