Deux études récentes décrivent des molécules « capables de bloquer ou moduler » l’activité enzymatique de CRISPR-Cas12 : AcrVA1 et AcrVA. Cette découverte permettrait d’utiliser CRISPR-Cas12 de façon plus sûre.
CRISPR « offre aux scientifiques la possibilité de couper facilement une portion précise du génome » ouvrant la voie à « une multitude d’applications allant de la création de souris génétiquement modifiées à la correction de maladies géniques ». Toutefois avec CRISPR-Cas9 les chercheurs ne peuvent pas être certains de ne couper qu’une version très précise du génome. La version CRISPR-Cas12 est en revanche « plus précise et spécifique » : alors que Cas9 reconnait seulement 2 ou 3 nucléotides pour se fixer solidement à l’ADN, Cas12 « agit plus comme un velcro, en multipliant les liaisons faibles. Tous les nucléotides de la séquence génétique doivent être reconnus pour qu’une fixation solide se fasse ». Il manquait à Cas12 un inhibiteur ou modulateur pour permettre son « utilisation massive ». C’est donc ce que viennent de publier deux équipes : celle de la biochimiste Jennifer Doudna et une équipe américaine dirigée par Nicole Marine.
[1] Maternal use of hormonal contraception and risk of childhood leukaemia: a nationwide, population-based cohort study
Le Quotidien du Médecin, Damien Coulomb (10/09/2018)