Selon une étude belgo-néerlandaise publiée lundi 2 juillet 2012, « la sélection par diagnostic préimplantatoire [DPI] d’embryons exempts d’une mutation génétique provoquant des cancers du sein est une opération ‘possible’ mais reste une question ‘controversée’ « .
L’étude, dirigée par le Pr Willem Verpoest de l’Université bruxelloise UZ Brussel, a consisté, pour 70 couples, à faire « appel à des ‘diagnostics génétiques préimplantatoires’ pour écarter les mutations génétiques BRCA1 et BRCA2, connues pour entraîner cancers du sein ou de l’ovaire ». Concrètement, « 717 embryons ont été testés par biopsie, 3 jours après la fécondation, […] dans le cadre d’opérations de procréation médicalement assistées ».
Selon le responsable de l’étude, l’objectif de cette technique, pour les couples, est « d’éviter de passer la mutation BRCA à leurs enfants« .
Cependant, « le sujet reste controversé en raison tout d’abord du caractère non systématique de la survenue d’un cancer chez les porteuses de la mutation ». De plus, « les traitements préventifs et thérapeutiques contre ces cancers souvent tardifs sont en ‘constante amélioration’ « […] ce qui augmente les « chances de vivre longtemps et en bonne santé » pour les personnes porteuses de ces mutations.
L’article mentionne qu’en France, deux demandes de diagnostics concernant le BRCA ont été refusées. [Ndlr : Il n’est pas fait mention que 22 DPI associés à un risque de cancer ont été effectuées entre janvier 2000 et janvier 2007. Cf Bilan d’application de la loi de bioéthique du 6 août 2004, Agence de la Biomédecine, octobre 2008 et Lettre mensuelle Gènéthique Janvier 2009].