Une fondation américaine, la Fondation Lasker “dont les prix sont considérés comme les ‘Nobels américains‘ ” vient de distinguer plusieurs scientifiques ce lundi dont une généticienne américaine, Mary-Claire King, professeur de génétique à l’université de Washington School of Medicine à Seatle, “pour l’ensemble de sa carrière et plus particulièrement sa découverte du gène BRCA1“, dont la mutation prédispose à certains cancers du sein, de même que BRCA2.
A l’occasion de la remise de ce prix, la généticienne a plaidé en faveur d’une généralisation des tests génétiques à toutes les femmes afin de prévenir des cancers héréditaires. Dans le Journal of the American Medical Association, elle écrit : “je pense qu’il est temps de proposer des tests génétiques à toutes les femmes âgées de 30 ans lors de consultations de routine.” Elle estime que “réaliser qu’une femme est porteuse d’un cancer une fois que la maladie s’est déclarée est un échec de la prévention médical.” Enfin, elle affirme qu’il existe aux Etats-Unis “entre 250 000 et 415 000 femmes adultes pour qui les risques d’avoir un cancer des ovaires et des seins sont hautement probables mais potentiellement évitable“.
De quoi alimenter le débat autour des tests génétiques qui permettraient de déceler des prédispositions au développement de maladies : outil révolutionnaire ou passage au crible dangereux ?
AFP 08/09/2014 – Gènéthique