Devant la 32ème conférence générale de l’Unesco (organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture), Jacques Chirac a appelé la communauté internationale à élaborer au plus vite un code de bioéthique de portée universelle.
Rappelant, que “le siècle passé nous a livré l’abominable exemple des dérives de la science” le président de la République a dénoncé les “nouvelles dérives” de la science comme l’eugénisme, la vente des gamètes sur Internet, les mères porteuses ou le trafic d’organes : “ce sont des réalités d’aujourd’hui inspirées par l’absence de moralité, l’appât du gain, voire la folie. [] Le corps humain, toujours investi de la dignité de la personne ne saurait être ravalé au rang de matériau ou de marchandise” a t-il déclaré.
Il a proposé de procéder par étapes pour parvenir à une convention internationale . Il s’agira dans un premier temps de rédiger une “Déclaration universelle [qui] consacrerait les principes fondateurs” sans pour autant être juridiquement contraignante. Dans un deuxième temps ce texte servirait de base à l’élaboration d’une “convention cadre” qui aurait force de loi pour tous les pays y adhérant.
Les futures normes juridiques couvriraient de larges domaines depuis les recherches sur l’embryon humain jusqu’aux expérimentations sur les OGM en passant par le clonage reproductif humain, les greffes d’organes et de tissus humains ou encore les expérimentations médicamenteuses.
En France, le projet de révision de la loi bioéthique devrait être examiné par les députés en deuxième lecture durant la première quinzaine de décembre.
Par ailleurs, le président a demandé à l’Unesco de reconnaître “la diversité culturelle”.
Lire en ligne, le discours de Monsieur Jacques Chirac à l’Unesco
La Croix (Marianne Gomez – Dominique Quinio) 15/10/03 – Le Figaro (Anne Fulda) 15/10/03 – Le Monde (Jean-Yves Nau – Claire Tréarn) 15/10/03 – Le Nouvel Observateur 15/10/03