Lors d’une séance à l’Assemblée Nationale, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a appelé jeudi « de ses vœux » un nouveau plan de développement des soins palliatifs, « notamment en Ambulatoire ». Le plan lancé en 2015, achevé en 2018, n’a pas eu de suite. Son annonce intervient en pleine polémique sur l’utilisation du Midazolam, une molécule utilisée pour réaliser des sédations profondes et continues.
En novembre dernier, un médecin normand a été mis en examen et interdit d’exercice au motif qu’il avait administré ce sédatif à certains de ses patients en fin de vie. Il est soupçonné d’avoir pratiqué des euthanasies par ce moyen (cf. Un couple de médecins normands soupçonné d’euthanasie). Mais son arrestation a suscité de vives réactions chez certains médecins libéraux. Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France a ainsi appelé à l’ouverture de l’administration du Midazolam par les médecins généralistes (cf. Euthanasie : le président de la Fédération des médecins de France entretient l’ambiguïté).
La ministre, Agnès Buzyn, souhaite que soit rapidement révisée la situation actuelle. Elle a annoncé que des « travaux » allaient être menés « de façon urgente » pour « encadrer, sécuriser et garantir » l’accès en dehors de l’hôpital aux médicaments utilisés pour les soins de fin de vie. Elle rappelle que l’utilisation du Midazolam doit être encadrée car c’est un « benzodiazépine très puissant » avec des effets secondaires importants. « Toutes les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS) et des sociétés savantes reconnaissent la nécessité de la procédure collégiale ». Elle ajoute : « Un médecin libéral seul en ville ne peut garantir cette collégialité ».
Ces recommandations seront publiées « dans les prochaines semaines ».
Hospimédia, Jérôme Robillard (09/01/2020) – AFP (09/01/2020)