Le professeur Michel Levesque (centre médical Cedars-Sinai, Los Angeles), en annonçant avoir obtenu avec des cellules souches adultes une importante amélioration clinique chez une personne souffrant de la maladie de Parkinson (cf. revue de presse du 10/04/02) faisait la preuve qu’une technique exploitant des cellules souches adultes peut fonctionner. Le procédé thérapeutique expérimental mis au point par ces chercheurs a déjà fait l’objet d’un dépôt de brevet et la Food and Drug Administration (FDA) a autorisé qu’il soit testé sur plusieurs dizaines de malades.
Par ailleurs, certains biologistes veulent travailler sur les cellules souches embryonnaires et souhaitent que l’interdiction de recherche sur l’embryon humain soit levée. Pour Peter Lachmann, président de l’Académie britannique des sciences médicales, il est indispensable que la recherche sur les cellules souches embryonnaires soient autorisées ailleurs qu’en Grande-Bretagne et dans les laboratoires privés américains. Il espère que “les interdictions tomberont avec les premiers bénéfices thérapeutiques“.
En France, si l’autorisation d’importer des lignées de cellules souches embryonnaires a été évoquée par le ministre de la recherche Roger-Gérard Schwartzenberg (cf. revue de presse du 26/03/02), elle n’est autorisée pour le moment qu’en Allemagne.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 11/04/02