Ventes illégales de fœtus avortés : vers des poursuites pénales contre le Planned Parenthood ?

Publié le 28 Mar, 2025

Le Président Donald Trump a déclaré mardi 25 mars qu’il pourrait engager des poursuites pénales contre des responsables du Planned Parenthood pour leur rôle présumé dans le trafic d’organes de fœtus avortés (cf. Ventes illégales de fœtus : vers un recours auprès de la Cour suprême ?). Pour le Président américain, il s’agit d’un « sujet brûlant » qu’il s’est engagé à examiner.

Le même jour, l’administration Trump a pris des mesures pour geler les subventions fédérales destinées au Planned Parenthood (cf. Avortement aux Etats-Unis : le Planned Parenthood augmente ses parts de marché). Toutefois aucune décision définitive n’a été prise, précise un porte-parole de la Maison Blanche. Le Planned Parenthood et ses filiales devaient recevoir environ 120 millions de dollars cette année.

Des fœtus avortés utilisés par la recherche

En 2015, un groupe opposé à l’avortement avait diffusé des vidéos filmées en caméra cachée [1] d’un responsable du Planned Parenthood discutant en détails de « la manière d’avorter un fœtus afin de préserver ses organes pour la recherche médicale », ainsi que des « coûts associés au partage de ces tissus avec des scientifiques » (cf. Ventes illégales de fœtus : les journalistes accusés d’atteinte à la vie privée des salariées du Planned Parenthood). Plusieurs de ces vidéos montraient des représentants du Planned Parenthood négociant les prix et, dans un cas, « plaisantant sur le fait de vouloir une Lamborghini » (cf. Ventes illégales de fœtus : le Planned Parenthood indemnisé à hauteur de 2,3 millions de dollars).

Après la diffusion de la vidéo, Cecile Richards, alors présidente du Planned Parenthood, a admis dans une lettre de 11 pages adressée au Congrès que ses associés avaient accepté des paiements allant de 45 à 60 dollars « par échantillon de tissu » provenant d’avortements, mais qu’il s’agissait de remboursements pour couvrir les frais, ce que la loi fédérale autorise (cf. L’avortement : un « instrument » de la recherche sur l’embryon ?). Elle a également reconnu l’existence d’« ajustements facilitant les dons de tissus fœtaux » dans « certaines de nos cliniques qui offrent ce service aux femmes », les qualifiant de « rares ».

 

[1] En se faisant passer pour des chercheurs biomédicaux

Source : The Washington Times, Jeff Mordock (25/03/2025)

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