Un parlementaire, dans l’état de l’Utah aux Etats-Unis, a présenté lundi un projet de loi visant à interdire les avortements de fœtus diagnostiqués porteurs de trisomie21. De tels avortements sont « discriminatoires », estime la député républicaine Karianne Lisonbee, et ont pour conséquence une « éradication eugénique » dans de plus en plus de pays du monde. Le texte prévoit de punir le médecin qui effectuerait un tel avortement d’un an d’emprisonnement et de 2500$ d’amende. Les femmes ne seraient pas inquiétées.
Les représentants du Planned Parenthood ont réagi, déclarant que cette mesure « restreignait l’accès à l’avortement » et que le « choix » devait revenir aux parents. Mais Amber Merkley, elle-même mère d’un enfant porteur de trisomie 21, répond que « nous avons besoin de telles loi pour protéger les personnes trisomiques contre la discrimination, afin qu’elles aient le droit d’exister » et ce, « tant que nous n’accepterons pas la différence » du handicap.
Ce type de loi a déjà été adopté dans le Dakota du Nord, l’Ohio, la Louisiane et l’Indiana, et des projets sont à l’étude en Arkansas et au Mississipi. Pour certains, des contestations judiciaires ont été initiées, comme en Indiana.
Washington times, Michelle L Price (22/01/2018)