Le Gouverneur de l’état de l’Utah aux Etats-Unis, a signé lundi soir une loi qui restreint l’IVG, qui ne peut désormais être pratiqué qu’avant la dix-huitième semaine de grossesse. Chéryl Acton, la républicaine qui a parrainé la mesure, a précisé que son objectif était de réduire le nombre d’avortements du deuxième trimestre, qui « choquent la conscience ».
Quelques exceptions sont prévues par la loi : les viols, les malformations fœtales mortelles, et les risques graves pour la santé maternelle.
La loi doit entrer en vigueur en mai prochain, mais les opposants ont déjà annoncé qu’ils allaient saisir la justice. « Cette interdiction à partir de 18 semaines est clairement anticonstitutionnelle et s’inscrit dans un programme plus vaste visant à interdire l’avortement loi par loi », a déclaré dans un communiqué Karrie Galloway, présidente de l’ACLU[1] en Utah, rappelant la décision de la Cour suprême américaine selon laquelle les États ne peuvent interdire l’avortement avant que le fœtus ne soit viable en dehors de l’utérus.
Gary Herbert, le gouverneur de l’Utah, a récemment signé une loi interdisant les avortements lorsque le seul motif est un diagnostic de trisomie 21 (cf. USA : l’Utah vote l’interdiction d’avorter les fœtus porteurs d’anomalie génétique ).
Pour aller plus loin :
Nouveau-nés prématurés : des bébés viables de plus en plus tôt
[1] American Civil Liberties Union : L’Union américaine pour les libertés civiles est une association américaine dont la mission est de « défendre et préserver les droits et libertés individuelles garanties à chaque personne dans ce pays par la Constitution et les lois des États-Unis ».
Medical Press, Lindsay Whitehurst (26/03/2019)