Stéphanie était stérile, car ses ovaires n’avaient jamais fonctionné. Elle n’avait jamais eu de règles. Or elle vient de mettre au monde une fille, ses ovaires ayant recommencé à fonctionner.
C‘est un don d’un ovaire de sa soeur jumelle monozygote qui a permis cela. L’ovaire de sa soeur, déjà mère de trois enfants, a été découpé en trois morceaux. Un a été congelé, et chacun des autres morceaux a été greffé sur les ovaires stériles de Stéphanie. Ses règles ont repris en trois mois, et deux mois après, elle était enceinte.
La greffe d’ovaire n’est pas nouvelle, mais il s’agissait jusque-là de femmes traitées pour le cancer, dont on avait congelé les ovaires avant traitement. Et le taux de succès est très faible.
L’agence de biomédecine rappelle, par la voix de sa directrice, Karine Camby, que cela serait interdit en France, car cette technique "s’apparente au don d’ovocytes entre soeurs".
Le Figaro (Jean-Michel Bader) 09/06/05 – Le Matinternet 07/06/05 et 08/06/05 – Le Nouvel Observateur (Cécile Dumas) 09/06/05