Cofertility, une start-up américaine fondée par Lauren Makler, ancienne cadre d’Uber, et Halle Tecco, investisseur dans le domaine des technologies de la santé, propose aux femmes de congeler gratuitement leurs ovocytes si elles acceptent de « donner » la moitié des gamètes prélevés. La procédure coûte entre 10 000 et 15 000 dollars par tentative.
La start-up qui a trois ans vient de lever 7,25 millions de dollars, ce qui porte son financement total à 16 millions de dollars.
Un programme de « partage » à « grande échelle »
En 2018, Lauren Makler a été confrontée à une pathologie rare qui a entraîné de multiples interventions chirurgicales et a failli lui faire perdre ses ovaires. A la recherche d’informations sur le sujet, elle a été « choquée » d’apprendre à quel point les ovocytes pouvaient être chers. « Si elle voulait un ovocyte d’une donneuse juive correspondant à ses origines, le prix était plus élevé. Le prix augmentait encore si elle voulait un ovocyte d’une femme ayant fait des études. »
Lauren Makler a fini par concevoir un enfant naturellement, mais elle a décidé de fonder une entreprise dédiée à ce sujet. La seule selon elle à mettre en œuvre un programme de « partage » à « grande échelle » : « Split ».
« A tout moment, nous avons des centaines de donneuses disponibles pour les parents d’intention », vante la chef d’entreprise. Et environ 55% d’entre elles sont titulaires d’un diplôme d’études supérieures, précise-t-elle (cf. Etats-Unis : elle vend ses ovocytes pour rembourser son prêt).
Des frais réduits pour les « parents d’intention »
Les « parents d’intention » couvrent les frais de prélèvement des ovocytes et les « frais de coordination » de Cofertility, comme dans le cas d’un « don » classique. Cependant, ils n’ont pas à indemniser la donneuse, « ce qui réduit leurs dépenses ».
Lauren Makler se refuse à qualifier Cofertility de marché, mais « elle reconnaît qu’il fonctionne comme tel ».
Source : TechCrunch, Marina Temkin (12/04/2025)
