Des scientifiques suisses ont créé « une puce polymère révolutionnaire conçue pour imiter le placenta et l’embryon humains ». L’objectif est de remplacer les expérimentations sur l’animal. L’équipe de l’Empa, coordonnée par Tina Bürki, justifie également ses recherches par le fait que les souris enceintes ne seraient pas des « modèles adéquats » pour tester l’effet de médicaments sur la femme enceinte et l’enfant à naître. En cause, notamment, la structure du placenta spécifique à l’espèce.
« De la longueur d’un doigt humain », les cellules humaines se développent sur la puce et « modélisent la barrière placentaire et l’embryon dans des conditions “aussi proches de la réalité que possible” ».
Les cellules placentaires proviennent de « placentas jetés après la naissance ». Ils sont fournis par une clinique. Les cellules de placenta « sont cultivées sur une membrane poreuse pour former une barrière dense, et des cellules souches embryonnaires [1] sont transformées en une minuscule sphère de tissu dans une goutte de solution nutritive ». Pour simuler la circulation sanguine, un agitateur fait continuellement basculer la puce d’avant en arrière.
« Des substances à tester peuvent être ajoutées du côté maternel du placenta ». Les scientifiques entendent ainsi étudier « le transport de la substance testée et ses effets sur les deux tissus ».
[1] Le prélèvement de cellules souches embryonnaires (CSEh) implique la destruction d’un embryon humain (cf. Recherche sur l’embryon : plus aucune limite ?).
Sources : Daily Mail, Stacy Liberatore (17/11/2022) ; EMPA, CP (17/11/2022)