L’agence américaine du médicament (FDA) [1] a approuvé la mise sur le marché de la pilule connectée Abilify MyCite.
Produite par le laboratoire japonais Otsuka et mise au point par Proteus Digital Health, cette pilule équipée d’un capteur est prévue pour un usage psychiatrique : pour le traitement de « la schizophrénie, le traitement aigu des épisodes maniaques associés aux troubles bipolaires, et le traitement complémentaire de la dépression chez l’adulte ».
Le capteur, une fois ingéré avec les molécules chimiques, « émet un signal sonore en présence des liquides de l’estomac » et « envoie un message à un patch » situé sur la cage thoracique du patient, puis « transmet l’information à une application mobile ». Cette application permet aux patients « de suivre l’ingestion de leur médicament sur leur smartphone ». Les aidants et les médecins peuvent eux aussi « accéder à cette information via un portail internet » et savoir si le patient a « bien pris son traitement – et, si oui, quand il l’a pris ».
Selon le Dr Mitchell Mathis, directeur de la division des traitements psychiatriques au centre de recherche et d’évaluation des médicaments de la FDA : « Pouvoir suivre l’ingestion de médicaments prescrits dans certaines maladies mentales peut être utile pour certains patients ».
La FDA a indiqué de son côté que « ce médicament n’a pas prouvé son efficacité pour améliorer l’observance des patients ». Par ailleurs, il pourrait « être une atteinte à la liberté des malades de se soigner ou pas ».
[1] Food and Drug administration.
Le quotidien du médecin, Fabienne Rigal (16/11/2017) ; Allo docteur (15/11/2017) ; La tribune, Jean-Yves Paillé (14/11/2017)
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