L’AP-HP[1] a annoncé ce 10 janvier ouvrir à l’hôpital Bichat[2], dans le département de physiologie-explorations fonctionnelles et sous le pilotage du Pr Marie-Pia d’Ortho, une plateforme baptisée Digital medical hub (DMH). Elle aura pour rôle l’évaluation et l’analyse des objets connectés en santé « par une approche multidisciplinaire ».
Quatre axes seront favorisés :
– l’évaluation et la validation clinique des objets connectés en santé et leurs applications mobiles ;
– la stratégie d’intégration des nouvelles technologies dans le parcours des soins ;
– la valorisation et le transfert des nouvelles technologies en santé ;
– l’enseignement et les formations en santé numérique des générations actuelles et futures.
Cette plateforme espère devenir un « centre de référence » pour des promoteurs académiques et industriels.
A ce jour, une première étude, EoleVal, en partenariat avec une filiale du groupe La Poste, Docapost, est en cours. Elle inclut 25 patients transplantés pulmonaires et doit permettre « d’évaluer sur deux ans la qualité des objets connectés pour le suivi de ces patients ainsi que leur impact sur la pratique des soins et la relation professionnels/patients ». Chaque patient aura à disposition une valise comportant trois objets connectés : « le thermomètre patch Tucky de la société e-TakesCare ; le spiromètre SmartOne de la société Mir ; et l’oxymètre en forme de montre connectée de la société Oxitone ». La valise, couplée via Bluetooth et réseau mobile à une application, doit permettre « un suivi régulier à distance » grâce à des « informations collectées en temps réel », comme l’état de fatigue ou l’observance du patient.
La plateforme n’exclut pas l’idée d’évaluer des applications qui permettraient « le suivi du sommeil, de la femme enceinte ou le télésuivi des personnes sous respirateur ».
[1] L’assistance publique-hôpitaux de Paris.
[2] Paris XVIIIe.
Hospimédia, Thomas Quéguiner (12/01/2018)