Les chercheurs du MIT étudient un système de pilule contraceptive mensuelle. Le concept repose sur une capsule recouverte de gélatine qui reste dans l’estomac après avoir été avalée et libère progressivement les hormones. Des tests chez la truie ont montré que ce type de libération prolongée permettait d’atteindre les même taux d’hormones dans le sang que la prise quotidienne d’une pilule.
Le système d’administration développé par le MIT a déjà été testé avec d’autres traitements (antipaludéens, antirétroviraux). Mais pour que la libération dure trois à quatre semaines, les matériaux utilisés sont différents : des polyuréthanes résistant au milieu gastrique très acide. Les proportions de ces polymères mélangés aux hormones de synthèse jouent sur la vitesse à laquelle elles sont libérées.
Une large part de cette étude a été financée par la Fondation Bill et Melinda Gates, qui souhaite développer le marché de la contraception dans les pays en voie de développement. Réduire la prise de pilule quotidienne à une prise mensuelle pallierait les « oublis de pilules », estiment-ils, et représenterait une alternative aux autres contraceptifs « longue durée » tels que le stérilet, l’implant ou les patchs contraceptifs.
Pour aller plus loin :
- 19 millions de dollars pour des contraceptifs destinés aux pays en voie de développement
- FP2020 : un programme mondial à haut risque pour généraliser la contraception
- La fondation Bill Gates poursuit son engagement dans les technologies contraceptives
MIT, Anne Trafton (4/12/2019)