Une petite fille handicapée autorisée à demeurer au Canada

Publié le 20 Avr, 2011

Une famille française, établie au Canada depuis six ans et qui était menacée d’exclusion au motif que leur petite fille handicapée représentait "un fardeau excessif pour les services sociaux", a finalement été autorisée à s’installer définitivement sur le territoire canadien (cf. Synthèse de presse du 19/05/10).

"Pour l’instant, il y a une dérogation. Mais peut-être qu’un jour, c’est la loi qui changera", a commenté Me Stéphane Minson, l’avocat de la famille Barlagne. Cette loi sur l’immigration interdit en effet de territoire pour motifs sanitaires toute personne dont le coût de traitement dépasse le coût des services de santé accordés à un Canadien moyen.

Mr Barlagne avait été encouragé il y six ans par les représentants consulaires canadiens à venir développer une entreprise informatique au Canada. Ceux-ci avaient assuré le couple que le handicap de leur fille ne poserait pas de problème. Face à la menace d’expulsion, les parents effondrés s’étaient engagés à payer tous les frais de santé de leur fille, sans que cela change pourtant la position du gouvernement à leur égard.

Après trois ans de recours juridiques et médiatiques, Sophie et David Barlagne ont donc obtenu une dérogation. L’émotion de l’opinion publique a pesé sur une classe politique en pleine campagne législative. "Ce combat, je ne l’ai pas mené que pour ma fille, je l’ai mené pour toutes les personnes qui souffrent d’un handicap et qui sont trop souvent délaissées", a déclaré la maman de la fillette. En 2010, selon le ministère canadien de l’immigration, 1200 personnes qualifiées de "fardeau excessif" ont ainsi été jugées inadmissibles au Canada. "Un criminel peut être réhabilité. Un enfant handicapé, lui, serait donc impardonnable ? Allons…cette loi est immonde", s’est indigné Me Minson.
 

La Croix (Géraldine Woessner) 21/04/11

Partager cet article

Synthèses de presse

« Aide à mourir » : les pharmaciens et les établissements exclus de la clause de conscience
/ Fin de vie

« Aide à mourir » : les pharmaciens et les établissements exclus de la clause de conscience

Le projet de loi relatif à l’« aide à mourir » dispose que « le pharmacien ne peut bénéficier d’une ...
Fin de vie : l'Ecosse en marche vers la légalisation de « l’aide à mourir » ?
/ Fin de vie

Fin de vie : l’Ecosse en marche vers la légalisation de « l’aide à mourir » ?

Le 28 mars, un projet de loi visant à légaliser l'« aide à mourir » a été présenté au Parlement ...
30_fiv
/ PMA-GPA

Embryons congelés : détruire pour ne pas payer

Alors qu’aux Etats-Unis, le coût de la conservation des embryons congelés ne cesse d’augmenter, certains choisissent de les détruire plutôt ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres