La technique nommée CRISPER-Cas9 suscite une “avalanche de publications” depuis 18 mois. Elle permet de modifier “sur mesure […] n’importe quel gène de n’importe quel organisme vivant”, et ce dès le stade de la première cellule de l’embryon.
A l’aide d’un “kit moléculaire”, il est possible d’éteindre ou d’allumer l’expression d’un gène, de le modifier ou de le réparer. En moins de 2 ans, plusieurs applications de cette technique ont vu le jour : “sur des cellules animales et humaines en culture, mais aussi in vivo”.
Pour le Pr Alain Fisher, qui dirige l’Institut Imagine consacré aux maladies génétiques à l’hôpital Necker, l’outil d’ingénierie CRISPR-Cas9 offre une “alternative séduisante” à l’approche classique de la thérapie génique, car elle “se fonde sur la réparation ciblée du gène défectueux”. Mais avant d’utiliser cette technique sur l’homme, il faudra vérifier sa “totale innocuité”.
Parmi les chercheurs ayant mis au point technique figure une française, Emmanuelle Charpentier. Elle estime opportun d’évaluer “les aspects éthiques” de cette technique qui remporte un franc succès.
Le Monde (Florence Rosier) 11/06/2014