Une équipe de chercheurs américains de l’Institut de médecine génétique de l’Université Johns Hopkins (Maryland) et des Instituts nationaux de la santé (NIH) ont identifié une molécule dont l’injection d’une simple dose “a permis au cervelet [de souris] […], [génétiquement modifiées pour reproduire la trisomie humaine], de se développer normalement et de doper leur capacité de mémorisation et d’apprentissage“. L’étude a été publiée dans la revue Science Translational Medicine.
Le Dr Roger Reeves, professeur à l’Institut de médecine génétique de l’Université Johns Hopkins et un des principaux auteurs de l’étude, explique que “la plupart des personnes trisomiques ont un cervelet qui ne fait que 60% de la taille normale“. Il explique qu’ils ne “s’attend[aient] pas à ce que cette substance ait un effet sur la mémoire et l’apprentissage qui sont des fonctions généralement contrôlées par l’hippocampe“.
Les chercheurs restent cependant très prudents aux vues des “risques de cancer présentés par le fait d’altérer un mécanisme biologique important du cerveau qui pourrait déclencher une croissance excessive des cellules“, ainsi que de l’utilisation de la molécule chez les patients atteints de trisomie 21, sa sureté n’ayant pas encore été prouvée. Les chercheurs jugent tout de même les résultats de cette étude très prometteurs et précisent que l’étude ouvre la voie, pour les humains, à des traitements ayant des effets similaires.
AFP 04/09/2013 – Radio-canada.ca 04/09/2013 – Liberation.fr 04/09/2013 – 20min.ch 04/09/2013