C’est officiel, François Hollande vient de nommer le député PS Alain Claeys et le député UMP Jean Leonetti pour une mission “temporaire auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé“, pour “faire évoluer la législation” sur la fin de vie “dans un esprit de rassemblement“.
Interrogé sur la manière dont il compte mener ce travail, Alain Claeys précise : “Nous allons faire un état des lieux de la loi Leonetti, souvent méconnue ou mal interprétée, et nous inspirer des rapports rédigés ces derniers mois, celui de la mission Sicard et l’avis du Comité consultatif national d’éthique”. Pour le député PS, “la loi doit franchir une nouvelle étape“.
Jean Leonetti déclare pour sa part qu’il ne s’agirait pas de rompre avec la “philosophie” de la loi de 2005 qui porte son nom : “en 2005, l’idée de la sédation, assimilée à l’euthanasie, était inacceptable pour une partie de mon groupe. Aujourd’hui, au-delà de la question de la souffrance, notre société juge que l’agonie est trop longue“. Il pourrait donc s’agir d’aller plus loin en autorisant le recours à la “sédation profonde et irréversible“, mentionne La Croix.
Les propositions, qui devront être rendues “avant décembre” pourraient ainsi évoquer la question des directives anticipées – lesquelles pourraient devenir contraignantes – mais également l’amélioration des soins palliatifs et la question de la sédation terminale.
Legeneraliste.fr 21/06/2014 – La Croix (Flore Thomasset) 23/06/2014 – lefigaro.fr (Agnès Leclair) 21/06/2014