Le 21 juillet dernier, Gill Pharaoh « s’est fait euthanasiée » en Suisse [1]. Agée de 75ans, cette « ancienne infirmière » britannique, « en bonne santé », a souhaité expliquer sa décision dans un témoignage publié dans le Sunday Times : « J’ai soigné des gens âgés toute ma vie. Je me suis toujours dit que je ne deviendrais jamais vieille. Vieillir, ce n’est pas amusant ». Elle refuse « que les gens se souviennent d’elle comme une espèce de vieille dame claudiquant dans la rue ». Cette femme a publié deux livres sur la prise en charge des personnes âgées, mais selon elle, « la réalité de la vieillesse n’est pas souvent comprise, et généralement, c’est affreux ». Elle assure « avoir reçu le soutien de son compagnon et de ses enfants ».
L’association Care Not Killing a regretté « le peu de valeur accordée par la société aux personnes âgées en Grande Bretagne », et qualifié l’euthanasie de Gill Pharaoh de « profondément troublant ».
Comme le note le Journal International de Médecine, « pas une semaine ne passe désormais sans qu’une étude ou un cas troublant ne viennent enflammer le débat sur la ‘fin de vie’ ».
[1] « Le nombre des “touristes du suicide” a doublé entre 2008 et 2012 en Suisse, rapportent des chercheurs zurichois dans une étude-pilote publiée par le Journal of Medical Ethics.
Durant cette période, 611 personnes, provenant de 31 pays étrangers, sont venues mettre fin à leurs jours en Suisse. Parmi elles, 126 venaient de Grande-Bretagne.
Près des deux tiers venaient en outre d’Allemagne (268). Suivent la France (66), l’Italie (44), les Etats-Unis (21), l’Autriche (14), le Canada (12), l’Espagne et Israël (8 chacun) ».
JIM (04/08/2015) ; Le Point (03/08/2015) ; RTS (04/08/2015)