Un nouveau document de l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM) invite les cliniques de fertilité à se préparer à un nouveau mode d’ « arrangements reproductifs intrafamiliaux ». L’autorité a remarqué que de plus en plus de personnes partagent leurs gamètes ou « prêtent leur utérus » au sein d’une même famille, sans recourir au don anonyme. Ces « arrangements familiaux » posent des « problèmes éthiques et juridiques » et le document de l’ASRM met en garde : les « combinaisons consanguines » telles que l’ « appariement de gamètes entre frères et sœurs », ou celles « simulant des relations incestueuses » sont à interdire. Mais le comité est moins opposé aux arrangements tels qu’un père donnant du sperme à la femme de son fils. « L’acceptabilité éthique de cette procédure dépend de l’attitude de la partenaire féminine ».
Le comité s’est également demandé si le consentement demeure libre dans de tels cas, du fait de la proximité voire de la dépendance entre « donneur » et « receveur ». Ces arrangements n’auront-ils pas « des implications négatives pour la dynamique familiale » ?
Bioedge, Xavier Symons (13/05/2017)