Une équipe de chercheurs de l’Université du Michigan, pilotée par Jimo Borjigin, a apporté un nouvel éclairage sur la question des expériences de mort imminente (EMI). Celles-ci seraient vécues par 10 à 20% des patients ayant réchappé à un arrêt cardiaque, qui “se souviennent de cet épisode où leur vie a failli s’arrêter comme d’un moment extraordinaire.“
Cette étude, menée sur des rats de laboratoire, démontre que “durant les quelques secondes qui suivent l’arrêt cardiaque (la mort clinique), le cerveau connaît une activité, plus intense par certains aspects, qu’à l’état de veille.” En effet, durant la trentaine de secondes qui sépare l’arrêt du coeur de l’arrêt du cerveau (mort cérébrale), les chercheurs ont enregistré “un ralentissement de l’activité électrique du cerveau” et en même temps, “une augmentation des fréquences cérébrales bien particulières“. Il s’agit des “oscillations gamma, associées à un haut degré de conscience” également “présentes dans des moments marqués par une acuité et une sensibilité visuelle accrues.“
Pour Steven Laureys, de l’université de Liège, spécialiste reconnu du coma, “l’étude est extrêmement intéressante et la méthode rigoureuse.” “Elle montre bien que l’activité cérébrale après la mort n’est pas chaotique et qu’il y a une parfaite connectivité entre les différentes parties du cerveau.“
Le Figaro (Yves Miserey) 14/08/2013