Partager les données génomiques et cliniques est l’objectif de l’Alliance globale, dont la création est officiellement annoncée depuis le 5 juin 2013. Elle se compose de plus de 70 organisations dont plus d’une trentaine sont américaines. Parmi elles, des instituts de recherche, des universités et des centres hospitaliers, issus de 40 pays.
Depuis l’annonce du premier séquençage du génome en 2003, le coût de réalisation de ce dernier a été divisé par 1 million. Ainsi, “l’analyse d’un génome, désormais sous la barre des 1000 dollars (750 euros), est en passe de devenir un examen de routine” et pour les chercheurs, une porte ouverte à de nombreuses informations telles que les “causes sous-jacentes des cancers, des maladies héréditaires et infectieuses” ou encore “sur les réponses aux médicaments” explique David Altshuler, directeur adjoint du Broad Institute de Harvard et du MIT, un des partenaires de l’Alliance globale.
Le Pr Fabien Calvo, directeur de la recherche à l’INCa (Institut national du cancer) précise que cette mise en commun “permettra d’atteindre plus rapidement des volumes conséquents de données, indispensables pour mieux caractériser les cancers, notamment les plus rares“.
Outre des défis techniques et financiers, les partenaires devront respecter certains principes éthiques notamment une protection et une confidentialité “sans faille des données auxquelles ils auront accès“.
Le Monde, supplément Science & Médecine (Sandrine Cabut) 12/06/2013