Une banque de cellules au Japon

Publié le 11 Jan, 2008

Quelques semaines après avoir réussi à transformer des cellules de peau humaine en cellules pluripotentes (cf. Synthèse de presse du 21/11/07), le Pr Shinya Yamanaka (université de Kyoto) a évoqué, mercredi 9 janvier dernier, la création, au Japon, d’une banque pour conserver ces cellules dites iPS (induced pluripotent stem cell).

Cette banque permettrait de disposer, en cas d’urgence, d’un stock de cellules capables de se différencier en tous types de cellules tissulaires, nerveuses, musculaires voire cardiaques. "Une personne victime d’un accident à la moelle épinière doit subir une intervention dans les dix jours. Or produire les cellules ad hoc nécessite trois mois", explique le Pr Yamanaka. Cette mesure  permettrait aussi de diminuer les coûts financiers d’un tel traitement (les cellules provenant notamment de donneurs volontaires).

Le Centre de bioressources de l’Institut Riken crée lui aussi une banque de cellules iPS de souris. Les premiers lots ont été mis en culture cette semaine et devraient donc être disponibles – à 75 euros le million de cellules – dès le mois de mars.

Le 19 décembre dernier, le ministère japonais en charge des sciences avait déjà annoncé la création – prévue avant le mois d’avril – d’un centre de recherche sur les cellules iPS et l’établissement d’un réseau national de scientifiques. Il aurait également décidé d’allouer un budget de 44 millions d’euros à la production en masse de cellules iPS, aux expérimentations sur les primates dans le domaine de la médecine régénérative et à la création d’une banque.

Aux Etats-Unis, le président George Bush a promis que l’Etat soutiendrait ces recherches sur les cellules souches. A elle seule, la Californie devrait investir 1,8 milliard d’euros sur 10 ans dans ces recherches.

"Ces développements reflètent les enjeux, économiques notamment, de la découverte du Pr Yamanaka", souligne Le Monde. Au vu de ces développements, le Pr Yamanaka insiste sur la nécessité d’encadrer ces recherches, mettant en garde contre d’éventuelles dérives : "la technologie est simple" et, "dans un avenir proche, il sera possible de créer des ovaires et des spermatozoïdes, de quoi produire des clones".

Le Monde (Philippe Mesmer) 11/01/08

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