En 2015, l’interdiction par le Parlement allemand de la professionnalisation de l’assistance au suicide avait contraint le Verein Deutsche Sterbehilfe, seule association en Allemagne d’aide au suicide, à mettre provisoirement un terme à ses activités. L’association semble avoir trouvé une solution pour contourner la législation en confiant à sa section Zurichoise, désormais indépendante, les moyens de l’aide au suicide demandée par les Allemands.
Dans un premier temps, le patient doit se rendre en Suisse accompagné d’un proche. Après avoir exprimé son désir, une demande filmée et enregistrée, la substance mortelle lui sera prescrite. Lorsque la personne souhaite mourir, le proche ira chercher la substance à Zurich et la lui remettra.
L’association, qui compte actuellement 400 membres dont 300 en Suisse, entend bien rester en règle avec les législations des deux pays : « Nous ne violons ainsi aucune loi allemande et ne commettons aucun crime. En principe, il s’agit ici d’aide à l’aide au suicide », estime Roger Kusch, fondateur de la filiale Zurichoise. En Allemagne, si la professionnalisation de l’assistance au suicide est interdite par la loi allemande, l’aide au suicide fournie par des proches ne l’est pas. L’association compte aussi sur une coopération avec le Ministère public suisse.
Le Matin (29/01/2018)