Un test sanguin pour dépister le risque de prématurité ?

Publié le 5 Nov, 2017

Une équipe de chercheurs du laboratoire de médecine reproductive et d’immunologie de San Francisco aux Etats-Unis a réalisé une étude préliminaire sur un test sanguin qui pourrait prédire précocement les risques de fausse-couche, de prématurité ou de pré-éclampsie[1]. Ce test, réalisé avant la 12ème semaine de grossesse, repose sur le dosage de molécules appelées micro ARN, qui se trouvent « dans les cellules sanguines du lit placentaire, la membrane qui tapisse l’utérus pendant la grossesse ». Leur présence dans le sang maternel semble être associée à ces complications de la grossesse, avant que les symptômes ne soient apparents. Sur 160 naissances, les chercheurs sont parvenus à « anticiper une fausse-couche et la pré-éclampsie tardive avec une précision d’environ 90% », et la prématurité avec une précision d’environ 89%. L’équipe insiste toutefois sur le caractère préliminaire de leur étude qui ne doit pas être surestimée. En outre, si la pré-éclampsie et la prématurité peuvent faire l’objet d’une prise en charge adaptée, ce n’est pas le cas des fausses-couches.

 

[1] Pathologie de la grossesse caractérisée par une élévation de la pression artérielle et responsable d’un tiers de naissances de grands prématurés en France ; elle concerne environ 5% des grossesses.

Top santé, Emilie Cailleau (3/11/2017); BBC (1/11/2017)

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