Un « scotch à peau » pour remplacer les greffes ?

Publié le 6 Fév, 2020

Des chercheurs de l’Université de Toronto ont développé un « nouveau procédé pour traiter les grands brûlés » : une « imprimante de peau 3D portable qui dépose des couches de tissu cutané sur les brûlures et autres blessures ». Ce procédé de la dimension « d’une boite à chaussure » pèse « moins d’un kilo ». Et pourrait permettre, « à l’avenir, de traiter immédiatement la brûlure », en appliquant un « mélange de collagène (protéine la plus abondante dans la peau) et de fibrine (protéine nécessaire à la cicatrisation de la peau) ». L’étude a été publiée dans IOPScience.

 

Axel Guenther, professeur en ingénierie à l’Université de Toronto explique : « L’analogie, c’est un distributeur de ruban adhésif, où au lieu d’un rouleau de scotch, c’est une sorte de tissu organique qui est collé sur la peau ». L’avantage de cette technique : pallier les inconvénients des « greffes de peau “traditionnelles” » qui ne sont pas toujours possibles quand « les blessures sont trop étendues » et qui présentent « des risques d’infections ». « D’autres techniques de greffes sont soit très chères, soit temporaires ou doivent mettre des semaines pour être créées en laboratoire ».

 

Le procédé a été testé sur des cochons. « Avec succès. » « Mais d’après les scientifiques, il faudra attendre des années pour faire des essais sur des humains. » En effet, « le principal problème qui se pose encore pour cette imprimante 3D est qu’elle devra être capable de résister aux infections ». Pour le Docteur Palmer Q. Besseyn, chirurgien général au New York-Presbyterian Hospital-Columbia and Cornell, « la recherche de Toronto est prometteuse en ce qu’elle pourrait potentiellement produire de grandes quantités de matériel de greffe de peau en peu de temps ».

 

 

Pour aller plus loin :

Greffe de peau de porc à l’homme : un essai mené aux Etats-Unis

Greffes : Des recherches pour remplacer les immunosuppresseurs

En France, un décret autorise le prélèvement de peau sur donneur vivant dans le cas d’un don au jumeau

Huffington Post, Thibaut Derex (05/02/2020)

 

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