Plongé en état de conscience minimale (1) depuis près de 2 ans à la suite d’un accident de la route, un patient italien a été réveillé par un anxiolytique.
Cette première déroutante s’est produite dans un hôpital de Pise en novembre : en attendant le scan du cerveau que devait passer ce patient, un infirmier lui a administré un anxiolytique. C’est alors que le patient s’est réveillé et lui a parlé avant de replonger, quelques instants plus tard, dans un état de conscience minimale.
Pour savoir si le réveil de ce patient était bel et bien dû à l’administration de l’anxiolytique à base de midazolam, les médecins ont décidé une nouvelle prise de ce médicament. Comme la première fois, le patient s’est réveillé et a parlé avec le personnel hospitalier de manière tout à fait normale.
C’est la première fois qu’un réveil de ce type se produit grâce à un médicament à base de midazolam, comme l’explique la revue Restorative Neurology ans Neuroscience. Selon cette étude, les examens sur le cerveau de ce patient révèlent que l’anxiolytique a amélioré ponctuellement le fonctionnement de deux réseaux cérébraux : le réseau cérébral lié aux tâches linguistiques, et celui permettant de résoudre des tâches cognitives.
(1) L’état de conscience minimale est distinct du coma. “L’état de conscience minimale est un état où le malade dispose d’une forme de conscience de son environnement, même s’il est incapable d’agir de façon appropriée“.
Journal de la Science.fr (Alain Tranet) 16/12/2014