Aux Etats-Unis, des ingénieurs de l’Université de Californie ont mis au point un implant destiné à fournir des informations « en temps réel » quant au niveau d’oxygénation des tissus dans lequel il est implanté. Il pourrait ainsi « permettre aux médecins de surveiller la santé des organes, mais aussi les tissus transplantés et alerter plus rapidement en cas d’échec de greffe », ou bien de « mesurer l’hypoxie des tumeurs, ce qui pourrait aider les médecins à guider la radiothérapie » en cas de cancer. La surveillance du développement fœtal et les soins aux bébés prématurés sont une autre application envisagée. Ces travaux sont publiés dans Nature biotechnology[1].
Aujourd’hui le niveau d’oxygénation ne peut être mesuré que proche de la surface du corps, ou nécessite beaucoup de temps si l’on recourt à la résonance magnétique, ce qui ne permet pas d’obtenir un signal en temps réel. Le dispositif développé a été testé dans des muscles de moutons vivants.
Utilisant les ultrasons, l’implant mis au point par les chercheurs californiens pourrait aussi être utilisé pour « suivre d’autres marqueurs biochimiques de leurs patients, notamment le pH ou le niveau de dioxyde de carbone » dans le corps. Actuellement « plus petit qu’une coccinelle », le dispositif pourrait encore être miniaturisé selon les chercheurs.
[1] Soner Sonmezoglu et al, Monitoring deep-tissue oxygenation with a millimeter-scale ultrasonic implant, Nature Biotechnology (2021). DOI: 10.1038/s41587-021-00866-y
Sources : 20 minutes, Jennifer Mertens (18/04/2021) ; Medical Xpress, Kara Manke, University of California – Berkeley (14/04/2021)