Le pape François a nommé ce 7 décembre Monseigneur Michel Aupetit archevêque de Paris, qui doit succéder au cardinal Vingt-Trois. « Une nomination de bon sens, mais politique aussi », car il sera « un interlocuteur incontournable » des pouvoirs publics « dans les grands débats de société », et notamment pour les Etats généraux de la bioéthique à venir.
Issu d’une famille où seule sa mère pratiquait, il devient docteur en médecine en 1978 et complète sa formation d’un diplôme universitaire en bioéthique médicale. Il exerce pendant 10 ans comme généraliste, avant de rentrer au séminaire en 1990 pour être ordonné prêtre cinq ans plus tard pour le diocèse de Paris. Il est aujourd’hui « un spécialiste reconnu et apprécié en matière de bioéthique, un atout pour le nouvel archevêque de Paris qui sera en première ligne dans les mois à venir lorsque le gouvernement lancera la révision des lois de bioéthique ». A la demande de Mgr Vingt-trois, il a mis en place il y a quelques années une cellule de réflexion bioéthique pour le diocèse de Paris ; il a aussi été « nommé par ses pairs président de la commission Famille et Société à la conférence des évêques de France ».
« C’est un homme d’une grande solidité humaine », « un homme de caractère » rompu à l’exercice médiatique et « à l’aise pour argumenter avec ses contemporains ». Il a notamment pris la parole « en plein cœur de l’affaire Vincent Lambert » ou à l’occasion de la révision de la loi Leonetti. Il a « à son actif (…) une demi-douzaine de livres » parmi lesquels : Contraception : la réponse de l’Eglise, L’embryon, quels enjeux, ou encore La mort, et après ?.
Famille chrétienne, Samuel Pruvot et Antoine Pasquier (7/12/2017); La Vie, Marie-Lucile Kubacki et Aymeric Christensen (7/12/2017); AFP, Benoit Fauchet (7/12/2017)