MinION, un appareil portable de la taille d’un smartphone, permet de séquencer le génome humain avec une précision inédite. Publiés dans Nature Biotechnology, les travaux de scientifiques de neuf universités (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Canada) ont mis au point une nouvelle technique de séquençage, « les nanopores, trous microscopiques dans lesquels passent les brins d’ADN. Les variations électriques produites par ce passage permettent d’identifier les composants de l’ADN ».
Le premier séquençage d’un génome humain, en 2003, avait demandé plus de dix ans de travail et coûté environ 3 milliards de dollars. Avec cette technique, il est possible d’assembler des séquences beaucoup plus longues, ce qui simplifie le processus total. Et « permet de voir des parties du génome qu’on avait jamais vues jusqu’à présent », ajoute Matt Loose de l’Université de Nottingham, l’un des auteurs de l’étude. Le chercheur estime par ailleurs que « nous nous approchons du moment où le séquençage de génome deviendra une partie routinière d’un examen médical ».
L’analyse du patrimoine génétique peut faciliter certains diagnostics et orienter dans le choix des thérapies, notamment pour les cancers. La médecine génomique permet aussi « une meilleure compréhension de maladies répandues comme le diabète ».
AFP (29/01/2018)