Une étude publiée dans la revue américaine Science du jeudi 13 août, a révélé qu’une équipe de chercheurs de l’Université de Stanford en Californie a réussi à produire un antidouleur opioïde en manipulant génétiquement de la levure de boulanger.
Cette étude décrit comment les chercheurs sont parvenus à « reprogrammer génétiquement de la levure pour que ces cellules à croissance rapide convertissent le sucre en hydrocodone, un dérivé d’un opiacé, en seulement trois à cinq jours ». « Cette nouvelle avancée ouvre la voie à une nouvelle méthode de production beaucoup plus rapide et potentiellement moins coûteuse de nombreux médicaments dérivés des plantes ».
Ils reconnaissent également que ce nouveau processus de fabrication risque d’accroître la production clandestine d’antidouleurs, aggravant le problème de sur-consommation de ce genre de produits.
Cependant, les chercheurs précisent que « cette technique, en réduisant les coûts de production, devrait surtout bénéficier aux pays les moins développés où, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 5,5 milliards de personnes ont peu ou pas accès aux antidouleurs ».
La parisienne (14/08/2015)