La presse du Royaume-Uni s’empare de l’histoire du jeune Teddy, le plus jeune donneur, qui a donné ses reins l’année dernière après avoir vécu moins de deux heures.
A 12 semaines de grossesse, les parents de Teddy ont été informés de l’anencéphalie d’un de leurs jumeaux, une malformation mortelle qui empêche le cerveau et le crâne de se développer. Il se sont vu proposer une IVG, mais les parents ont refusé. Ils ont alors fait savoir à l’équipe de l’hôpital de Cardiff (Pays de Galles) qu’ils souhaitaient que leur fils donne ses reins sachant qu’il ne survivrait pas.
100 minutes après sa naissance, les reins du jeune Teddy ont été prélevés pour “sauver la vie d’un adulte souffrant d’une insuffisance rénale”.
D’après le Dr Paul Murphy, du NHS Blood and Transplant, il est rare de prélever des organes sur des nouveau-nés, et lorsque c’est le cas, l’initiative vient du corps médical. Dans cette histoire, ce sont les parents qui ont pris l’initiative, contre le scepticisme premier de l’équipe médicale, ne sachant pas si Teddy allait naître vivant.
Le père de Teddy prend la parole un an après les évènements : “Cela nous aide beaucoup de savoir qu’il a aidé quelqu’un ainsi que les docteurs à réaliser que le don d’organes des nourrissons est possible”.
En janvier dernier, la presse britannique avait rapporté le cas d’un nouveau-né de six jours qui avait donné ses reins et des cellules de son foie après que les médecins l’avaient déclaré en état de mort par arrêt cardiaque (cf. Synthèse Gènéthique du 21 janvier 2015).
The Guardian (Matthew Weaver) 12/04/2015 – BBC News 23/04/2015