Après le débat lancé vendredi 25 mai 2012 par les propos du premier ministre turc au sujet de l’avortement (Cf. Synthèse de presse Gènéthique du 29 mai 2012), le gouvernement envisage de “présenter un projet de loi au Parlement réduisant la période de grossesse pendant laquelle l’avortement est autorisé. […] Le ministre de la Santé est en train de préparer un rapport qui doit limiter de 10 à 4 ou 6 semaines la durée autorisée pour une interruption volontaire de grossesse.“
La possible remise en cause de certaines modalités de la loi en vigueur depuis 1983 permettant aux femmes d’avoir recours à un avortement durant les dix premières semaines de grossesse, soulève l’indignation des associations féministes. Mais M. Erdogan, premier ministre, dénonce l’utilisation de l’avortement “comme une méthode de contraception”, dans un pays où le taux de fécondité est en chute importante.
En outre, Recep Tayyip Erdogan a sévèrement critiqué le recours abusif aux césariennes en Turquie, qui seraient pratiquées “sans raisons médicales, au nom de la rémunération mais aussi du confort des médecins.“
Le Monde (Guillaume Perrier) 30/05/12 – La Croix (Delphine Nerbollier) 30/05/12 – lefigaro.fr 30/05/12