Une récente étude expérimentale menée par le professeur Masumi Abe du National Institute of Radiological Sciences (NIRS), et publiée le 10 janvier 2013, révèle "l’absence de réaction immunitaire consécutive à une transplantation de cellules issues d’iPS".
Concrètement, "les travaux réalisés par le professeur ABE avaient pour objectif l’examen de l’immunogénicité de cellules issues d’iPS de souris [C57Black 6] couramment employées en recherche médicale et disposant d’un patrimoine génétique quasi-identifque entre elles. […] Contrairement aux protocoles classiques nécessitant l’emploi d’un vecteur rétroviral, les scientifiques ont fait appel aux vecteurs plasmidiques [Ndlr: pour créer les cellules iPS] dont l’avantage principal est l’absence d’intégration d’ADN exogène dans le matériel génétique de l’hôte". Les cellules de peau et de moelle osseuses utilisées lors de l’étude "ont par la suite été transplantées dans les souris originelles et l’immunogénicité a été mesurée. Parallèlement, un protocole opératoire identifique a été réalisé avec des cellules de peau et de moelle osseuses issues de cellules souches embryonnaires".
Selon le professeur Abe, "les pourcentages de succès des greffes ont été quasi-identifiques pour les deux groupes et les réactions immunitaires n’ont été que très limitées voire inexsitantes, notamment lymphocytaire".
Par conséquent, "l’ensemble de ces résultats vient contredire la célèbre étude américaine publiée dans la revue scientifique Nature du 13 mai 2011, démontrant le déclenchement de réactions immunitaires très fortes vis-à-vis des cellules filles d’iPS".
Ndlr: Cette étude est intéressante car elle montre que l’utilisation des cellules iPS ne poserait pas de problème sur le plan immunitaire. En revanche, elle ne résoud rien en ce qui concerne le rejet causé avec l’utilisation des cellules embryonnaires chez l’homme.
BE Japon 635 (Eric Perrot) 11/01/13