D’ici septembre 2023, sur saisine du ministère de la santé, la HAS[1] rendra des recommandations pour « accompagner les personnes transgenres »[2]. Dans une « note de cadrage » datée du 7 septembre, la HAS communique un état de lieux, le périmètre de ses recommandations à venir et son calendrier.
L’objectif est de fournir un nouveau protocole de prise en charge des personnes transgenres pendant leur transition, en revoyant notamment « la place de l’évaluation psychiatrique dans le processus de réassignation sexuelle hormono-chirurgicale ». L’OMS ayant en 2018 retiré la transidentité de sa liste des maladies mentales.
Vingt professionnels constitueront le groupe de travail. Les recommandations porteront dans un premier temps uniquement sur les personnes de plus de 16 ans.
« Il n’existe pas d’étude estimant le nombre de personnes transgenres en France », toutefois en 2020, 8952 personnes étaient titulaires d’une affection longue durée (ALD) pour transidentité. En outre, d’après les données de l’assurance maladie, « les demandes de prise en charge de chirurgie mammaire et pelvienne de réassignation ont quant à elles été multipliées par quatre entre 2012 et 2020, avec respectivement 113 et 462 demandes ». Par ailleurs « le nombre de séjours en établissements de médecine, chirurgie et obstétrique pour transsexualisme a été multiplié par trois entre 2011 et 2020, passant de 536 à 1 615 ».
Note de la rédaction : Au mois de janvier 2022, le Ministre de la Santé avait été rendu destinataire d’un rapport qu’il avait commandé 6 mois plus tôt « Relatif à la santé et aux parcours de soins des personnes trans ». (cf. La fragile protection des enfants face aux lobbies trans-affirmatifs)
[1] Haute Autorité en Santé
[2] Le précédent rapport de la HAS sur le « transsexualisme » date de 2009
Source : Hospimedia, Perrine Debacker (20/09/2022)